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S.F.X. N°188

S.F.X. N°188

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C’est une polémique qui ressurgit de plus en plus souvent autour des films hollywoodiens. Les accusations de « whitewashing » (ou « lavage au blanc ») se multiplient à l’encontre des studios américains. En d’autres termes, des rôles qui auraient dû être confiés à des acteurs issus de minorités ethniques sont interprétés par des acteurs blancs de peau. La controverse est vraiment née avec Le Dernier Maître de l’Air, puis a pris de l’ampleur avec des films comme Prince of Persia, Exodus, Lone Ranger, Gods of Egypt, Ben-Hur ou encore Ghost in the Shell. Même Marvel n’y a pas échappé avec Doctor Strange.

Le problème ne date pas d’hier, et nul ne peut nier qu’Hollywood a fait d’énormes progrès depuis l’époque où il était normal de confier le rôle d’un Mongol à… John Wayne (Gengis Khan, 1956). Aujourd’hui, il n’est plus question de grimer un acteur pour lui donner une autre couleur de peau. Il n’en demeure pas moins que, dans les grosses productions, des rôles majeurs sont détournés de leur nature initiale pour être interprétés par des acteurs blancs de peau.

Il est trop facile d’accuser les studios de racisme pur et simple. Après tout, Warner Bros. a confié le rôle d’une Indienne à Rooney Mara dans le film Pan, et son directeur est d’origine asiatique. Le problème est essentiellement économique. Les films de cette envergure coûtent tellement cher que leur rentabilité est très aléatoire. Pour atteindre 600 millions de dollars (minimum) au box-office, il faut impérativement toucher le monde entier, et les stars occidentales restent le meilleur vecteur pour y parvenir. Les studios peuvent s’en passer uniquement lorsque le nom de la franchise (Star Wars) ou celui du réalisateur (James Cameron) se suffit à lui-même. 

Alain Bielik

Pour le reste, impossible de financer un Lone Ranger sans un Johnny Depp ou un Ghost in the Shell sans une Scarlett Johansson. C’est bien simple : sans eux, ces films n’existeraient pas ! Aucun studio ne peut se permettre de miser de telles fortunes sans une tête d’affiche capable de fédérer sur tous les continents. Et aucun ne le fera car chacun de ces méga-projets est un pari sur lequel les responsables jouent leur place. Qui osera financer un Ghost in the Shell avec un casting asiatique… alors qu’aucun film asiatique n’a jamais atteint le niveau de succès d’un blockbuster ? Quel studio investira 150 millions de dollars dans un Exodus uniquement interprété par des Égyptiens ?! Les Chinois eux-mêmes partagent cette analyse : La Grande Muraille est un film chinois, réalisé en Chine par un réalisateur chinois. Et pourtant, qui trouve-t-on en tête d’affiche ? Matt Damon !

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