
S.F.X. N°190
La presse est en crise. Ce n’est pas nouveau, mais cela devient une réalité de plus en plus pressante. La plupart des magazines de cinéma sont en difficulté, et S.F.X n’est hélas pas immunisé contre cette désaffection du grand public envers les médias sur papier. Vous offrir une publication de qualité sans publicité ou presque a un coût, et ce coût n’est malheureusement plus tenable au prix de vente actuel. Nous nous voyons donc obligés d’augmenter ce prix pour le placer à un niveau qui reste tout de même largement inférieur à celui d’une place de cinéma. Afin de vous remercier de cet effort, nous avons ajouté quatre superbes affiches de films en posters. Nous comptons bien évidemment sur votre compréhension et votre soutien.
En couverture de ce numéro, on découvre le nouveau Star Wars, désormais en cuvée annuelle. Et cette accélération du rythme de sortie de la saga ne se fait pas sans douleur, c’est le moins que l’on puisse dire. Depuis que Lucasfilm a été repris par les studios Disney, quatre films sur les six prévus à ce jour ont vu leur réalisateur soit remplacé (Josh Trank, Phil Lord & Chris Miller, Colin Trevorrow), soit affublé d’un « conseiller » (Gareth Edwards). Quatre sur six ! Chez Marvel (autre filiale Disney), le bilan est à peine moins désastreux. C’est bien simple, dans l’histoire d’Hollywood, jamais autant de réalisateurs n’avaient été renvoyés de projets de prestige en si peu de temps… Une épidémie qui marque l’avènement d’une nouvelle ère, celle des films de producteurs. Les blockbusters sont désormais de simples produits destinés à capitaliser sur un nom, une marque. Le réalisateur, autrefois recherché pour sa vision créatrice, ne devient ici qu’un maître d’œuvre interchangeable, un chef de chantier à tout moment remplaçable. Pour garder son intégrité, il faut s’appeler Chris Nolan, Tim Burton ou J.J. Abrams, ou bien tout simplement renoncer aux films à gros budget : Guillermo Del Toro, Darren Aronofsky ou Edgar Wright sont revenus à un cinéma à petit budget, garant de leur indépendance. Les autres doivent ravaler leur fierté, oublier leurs rêves d’artiste, encaisser le chèque, et espérer mieux pour leur prochain projet. Le public, lui, répond pour l’instant présent, mais un jour ou l’autre, il finira bien par sanctionner cette uniformisation à outrance du Septième Art.
Alain Bielik
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