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S.F.X. N°183

S.F.X. N°183

€5,90

L’été cinématographique bat son plein et une fois  encore, le fan d’action / fantastique / aventure ne sait plus où donner de la tête. Chaque semaine voit débarquer sur les écrans une superproduction qui promet d’être plus grandiose et spectaculaire que toutes les autres. Face à une offre aussi pléthorique, et à plus de douze euros le ticket en 3D, le spectateur est bien obligé de faire des choix. Du coup, il laisse passer des films qu’il aurait certainement été voir autrement. De quoi se demander pourquoi les studios concentrent tous leurs blockbusters en l’espace de trois ou quatre mois seulement, de fin avril à début août. Il n’en a pas été toujours ainsi. Pendant des décennies, l’été a été la saison creuse. Les gens allaient à la plage, pas au cinéma. Tout a changé le 20 juin 1975 avec la sortie des Dents de la Mer. Lancé en pleine « saison morte », le film est devenu le plus grand succès de tous les temps. Deux ans plus tard, Star Wars pulvérisait ce record… en plein été. Dès lors, tous les studios se sont engouffrés dans la brèche, et en l’espace de cinq ans, l’été est devenu « la » saison des grands films populaires. Spielberg et Lucas venaient de révolutionner non seulement le cinéma, mais aussi la manière dont on exploitait les films.

40 ans plus tard, ce modèle est toujours d’actualité. Mais dans les années 70 et 80, il n’y avait qu’une poignée de blockbusters par an ; aujourd’hui, il y en a un par semaine pendant quatre mois ! Les studios ne se sont pas adaptés pour autant. Terrifiés à l’idée d’abandonner leur sacro-sainte saison d’été, aucun n’ose sortir de ce couloir mai-juillet. Il est vrai que le responsable qui prend la décision joue sa place… Pourtant, les spectateurs ont prouvé qu’ils étaient prêts à se ruer dans les salles n’importe quand dans l’année : Deadpool est sorti en février, Seul sur Mars en octobre, Interstellar début novembre… Il suffit tout simplement que le film en vaille la peine. En sortant hors saison, ces blockbusters n’ont pas de concurrence, et en outre, ils ne souffrent pas du phénomène de saturation qu’un fan peut éprouver en juin ou juillet. Les studios auraient tout à y gagner, mais qui osera faire le premier pas et sortir une superproduction en février ou en septembre ? Certains commencent déjà à briser le moule, comme avec la sortie audacieuse de Batman vs Superman en mars, mais il faudra des années – et bien des succès hors saison répétés – pour qu’Hollywood se décide enfin à laisser ses films respirer. 

Alain Bielik

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